A la recherche du temps perdu
à l’Hôtel Malessie
À la recherche du temps perdu
Vincent Pascal
Vitrail, sérigraphie, thermoformage et peinture sur verre traditionnelle
2024 / 70 × 130 cm
Chacun court après le temps, insaisissable et fugitif. Au cœur du quotidien, les instants de partage et de convivialité deviennent des respirations précieuses, des pauses bienvenues dans le tourbillon de la vie.
Cette œuvre puise son inspiration dans la cathédrale de Chartres et son ange au cadran, figure de proue de l’édifice qui marque le temps. En filigrane, le labyrinthe évoque les chemins de vie qui se croisent et s’entrelacent.
Le bleu de Chartres, emblématique des vitraux de la cathédrale, illumine les colonnades et le tympan de la maison Maleyssie, tandis que le bleu outre-mer évoque les cieux infinis de la Beauce. Les ornements classiques, empreints du style du Second Empire, ancrent cette création dans l’histoire des lieux.
Témoin discret mais chargé de sens, cette œuvre s’intègre avec douceur à cet établissement accueillant, invitant chacun à s’arrêter, à respirer, et à savourer l’instant présent.
Une collaboration vertueuse
entre professionnels passionnés
Une collaboration vertueuse
entre professionnels passionnés
Hôtel Maleyssie
Monad Collection
Maguelonne Walewska
Studio Pascal – vitrail
Conception et symbolique
Monad Collection a choisi de collaborer avec moi pour réaliser ce vitrail sur mesure, en accord avec ma démarche et ma sensibilité artistique.
Plusieurs projets ont été envisagés. Après concertation et présentation de maquettes, Laëtitia (décoratrice) et Maguelonne Walewska (architecte) ont opté pour une création singulière, intégrant des marqueurs locaux de Chartres. Ce vitrail mêle une esthétique classique et contemporaine.
Afin de rester fidèle à la tradition des verrières narratives de la cathédrale Notre-Dame de Chartres, j’ai proposé le Temps comme fil conducteur. La composition s’organise autour d’une figure emblématique ornant la façade royale de la cathédrale : l’Ange au cadran.
L’ange voit son cadran solaire se dérober sous ses mains et tente désespérément de le rattraper. Cette allégorie du temps qui passe est renforcée par d’autres éléments, où horloges et aiguilles viennent enrichir le récit.
Une fois la maquette agrandie à l’échelle 1, j’ai reporté les lignes de plomb pour créer des gabarits et découper le verre.
Le verre a été modelé à haute température afin de révéler subtilement le motif du labyrinthe, également repris sur les pièces d’entourage en émail sérigraphié.
La peinture, réalisée avec des grisailles colorées dans des tons bruns et sanguine, réchauffe la dominante du vitrail. Ces couleurs ont été vitrifiées à haute température pour garantir leur pérennité. Comme en cuisine, des touches de verre acidulé aux reflets d’ambre viennent relever la composition.
L’assemblage a été effectué selon la technique traditionnelle du sertissage au plomb, avec des soudures à l’étain. Enfin, un mastic de vitrier a été appliqué pour solidifier l’ensemble.
